Religion
Le Chamanisme chez les Samis
Peuple indigène qui vit depuis longtemps dans les régions septentrionales de la Norvège, de la Suède, de la Finlande mais aussi de la Russie, les samis représentent de nos jours environ 100 000 personnes dont la moitié vit en Norvège.
Leur langue, le sami comporte plusieurs dialectes et le joik, un mélange de chants et de voix qu'ils utilisent comme instrument les caractérise.
Les samis sont aussi connus sous le nom de peuple lapon du nom de la Laponie qui se situe au-delà du cercle polaire.
Plusieurs vivent encore de l'élevage de rennes au milieu de grands espaces et c'est cette symbiose avec la Nature qui les lient au monde végétal, animal et spirituel.
Pour honorer les esprits de la Nature, ils n'hésitaient pas par le passé à sacrifier rennes, poissons, gibier.
Avant le 16ème siècle chaque famille consultait le chaman appelé aussi noadjdde pour connaître les prédictions des dieux et s'attirer leur faveur.
Il servait d'intermédiaire entre les hommes et les puissances spirituelles en chantant des jojks parfois en transe grâce à son tambour considéré comme un objet sacré, et à des guides spirituels sous forme animale.
Ayant été la cible d'exactions par les chrétiens depuis le 16ème siècle, les samis tentèrent de conserver leur traditions chamaniques, leur artisanat en atteste, mais aujourd'hui beaucoup d'entre eux sont de religion chrétienne et un parlement sami existe en Finlande depuis 1973.
Juana la Cubana : Santera
Santera : Fidèle de la Santéria ou Regla de Ocho, religion qui vénère les orishas, dieux du panthéon Yoruba, originaire du Nigéria.
Figure atypique de la negrita cubana, juana est afro-cubaine.
Vêtue de blanc comme tous les santeros, elle doit porter cette couleur pendant un an, symbole de pureté et de paix ainsi que des colliers aux couleurs des orishas..
Installée prés d'un patio ombragé de la havane c'est dans la rue qu'elle exerce son art de la divination et se veut un guide spirituel pour ceux qui viennent la consulter.
Accompagnée d'une poupée « su negrita » elle entre en communication avec les esprits qui s'approchent d'elle et en particulier de son orisha qui lui dictera tout au long de sa vie des règles de conduite individuelles et sociales.
La santéria se distingue par son syncrétisme, puisque chaque orisha est assimilé à une figure sainte de la religion catholique.
Héritiers des esclaves à qui les espagnols interdisaient de pratiquer leurs cultes africains, les santeros ont donné à leur orisha africain l'équivalence à un saint.
Le culte vaudou qui se pratique surtout à Haïti est d'origine beninoise et vient du mot « vodun » qui signifie « esprit » en Yoruba.
A Cuba c'est cette religion africaine mélangée au catholicisme qui se pratique le plus et se nomme la santéria.
Ce culte mêle à la fois les esprits de la terre, ceux des morts et les saints catholiques.
Il s'organise autour d'une liturgie chrétienne (baptème) mais également de pratiques extatiques (danses et chants ).
Juana invoque le ciel, le regard parfois figé, parfois en fermant les yeux, un verre d'eau claire à la main symbole de clareté et de lucidité, mais aussi en référence à la déesse de la mer Yémaya.
Elle se dit protégée et semble éloigner les mauvais esprits.
La « negrita cubana » peut voir les âmes, elle fait partie de ceux qui dans le monde visible peuvent voir l'invisible.